La Luzerne en Algerie

La Luzerne en Algerie

La wilaya de Ghardaïa ouvre la voie

Projet d’investissement agro-industriel dans le grand Sud

 

Un groupe d’hommes d’affaires algériens s’est rendu, mercredi dernier, dans la région d’El Menaa (sud-est de Ghardaïa). Cette visite s’inscrit dans le cadre de la «Caravane d’investisseurs» initiée par la Confédération des industriels et patrons algériens (Cipa).

 

 

Ainsi, c’est dans un environnement qui d’apparence est des plus hostiles pour y pratiquer de l’agriculture intensive, que ces opérateurs ont pu constater de visu que luzerne et maïs fourrager peuvent être cultivés à grande échelle et donner des rendements à l’hectare qui assurent un retour d’investissement à moyen terme, voire même à court terme. Selon le directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya de Ghardaïa, Bouzid Salah, qui accompagnait le groupe d’hommes d’affaires et au fait de l’évolution de la culture de la luzerne et du maïs fourrager dans sa wilaya, ces deux produits hautement stratégiques et indispensables pour la bonne conduite de l’élevage bovin laitier, sont faciles à cultiver en raison de la faible profondeur de l’eau (moins de 80 mètres) et un microclimat qui s’y prête. «Deux éléments majeurs qui ont permis aux premiers exploitants agricoles de la région qui ont tenté l’expérience de la culture de ces deux variétés de fourrage, d’obtenir d’excellents résultats, ce qui les a encouragé à multiplier la surface cultivée en maïs fourrager et en luzerne», a indiqué le DSA.

 

 

Le responsable a, par ailleurs, tenu à faire savoir à ses hôtes que les rendements jusqu’ici sont des plus encourageants. Il a en effet avancé que pour le maïs la moyenne des rendements tourne autour des 100 quintaux à l’hectare. Quant à la luzerne, les exploitants effectuent pas moins de six fauchages par an et jusqu’à huit par endroit. «Avec de tels rendements, on peut être assuré d’un retour d’investissement à moyenne échéance, voire même à courte durée», a témoigné un industriel de la wilaya de M’sila. Mais pour ce dernier, «il reste à savoir combien d’hectares peut mettre à notre disposition la wilaya. C’est là tout l’intérêt», a-t-il souligné au wali de Ghardaïa, Ahmed Adli, au retour de la visite à El Menaa.

 

 

Le représentant de l’Etat a répondu à l’adresse de tous les hommes d’affaires que la wilaya est prête à leur octroyer «toute la surface qui vous semble nécessaire pour mener à termes vos projets. Comme nous nous engageons à alléger toutes les démarches administratives pour que tous les opérateurs désireux d’investir dans notre wilaya puissent, dès maintenant, commencer à constituer leur dossier». Le wali a également rassuré que les dossiers déposés seront étudiés rapidement. Pour affirmer la célérité du traitement des dossiers qui seront déposés, il lancera à la cantonade : «Je vous donne rendez-vous au mois de septembre prochain pour la remise des actes de concessions.» Un tel engagement de l’administration locale, par la voix de son premier responsable qui plus est, montre que dans la wilaya de Ghardaïa la mise en place d’une dynamique de développement agro-industriel commence à se concrétiser peu à peu.

 

 

Dans cet ordre d’idée, il est utile de rappeler que le wali a indiqué, dans une déclaration faite au siège de la wilaya et devant l’ensemble des directeurs de l’exécutif, des hommes d’affaires, du secrétaire général du ministère de l’Industrie, du président de la Cipa, des P-dg des banques publiques Badr et BDL, que le montant des projets d’investissements projetés dans sa wilaya s’élève à 62 millions de dinars. «Autant de projets qui vont occuper 35 000 hectares et créer pas moins de 5 000 emplois», précisera Ahmed Adli.

 

Ziad Abdelhadi

Source : http://www.latribune-online.com du 31/05/2013



01/06/2013
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