La Luzerne en Algerie

La Luzerne en Algerie

Publications


Tunisie: Effets de la salinité des eaux d'irrigation

Effets de la salinité des eaux d'irrigation sur la survie et la croissance de trois cultivars de luzerne pérenne

 

Auteurs: M. Mezni, E. Bizid, M. Hamza

Date de publications : 15/06/1999

Publications : Fourrages N°158, de l’Association Française pour la Production Fourragère (AFPP)

Pages : 169 à 178

 

Résumé

 

L'objectif de cette étude vise à préciser et à vérifier le degré de tolérance à la salinité de la luzerne Gabès dont les performances seraient affectées par l'importation massive de cultivars étrangers. Cette variété est réputée pour sa tolérance à l'eau d'irrigation titrant 4,2 g/l de sels (LESSANI,1969 ; PESSARAKLI et UBER, 1991), et sa capacité de germination élevée en conditions de stress salin allant jusqu'à 9,5 g/l (comparaison avec 5 variétés de luzerne, LAPEYRONIE, 1982). Par ailleurs, elle a une production de matière sèche élevée sous un rythme d'exploitation accéléré (comparée à 4 variétés provenant d'origines diverses, ALBOUDI et al., 1994). L'étude ici présentée analyse les effets de la présence, dans l'eau d'irrigation, de chlorure de sodium à des concentrations croissantes, effets sur le développement, la croissance et la survie de trois cultivars de luzerne pérenne (Medicago sativa L.) au cours de trois cycles de repousse.

 

Discussion, conclusion

 

Cette étude a confirmé l'intérêt de Gabès pour les travaux de sélection et d'amélioration. Cette population se distingue des deux autres cultivars par un taux de survie nettement supérieur en présence de sel. Gabès devrait ainsi améliorer la longévité des luzernières, actuellement de trois ans maximum pour les autres variétés en conditions salines. Nos résultats confirment ceux de LAPEYRONIE(1982) qui montrait la supériorité de Gabès par rapport à la variété Provence. La survie est souvent choisie comme critère principal de tolérance au sel chez les plantes cultivées (PAN et al., 1959; KINGSBURY et EPSTEIN,1984 ; DVORAK et ROSS, 1986; YEO et FLOWERS,1986). C'est un critère essentiel dans le cas des plantes fourragères pérennes.

 

La production de matière sèche par plante et par m² confirme également la performance de Gabès dont les potentialités de croissance en présence de sel sont nettement supérieures à celles des deux autres cultivars. Les variétés Hunterfield et Hyb.555 présentent une sensibilité au sel plus marquée, et ceci dès la 1re coupe, effectuée après 30 jours de stress salin. La diminution sévère de la production de matière sèche chez ces deux variétés est surtout liée à la mauvaise reprise après les coupes, à la réduction de la croissance et à l'élimination d'une partie du feuillage par sénescence prématurée, laquelle est accentuée par l'intensité et la durée de la contrainte saline.

 

D'après MUNNS et TERMMAT(1986) et MUNNS(1993), l'accumulation progressive des ions Na+ et Cl- dans les feuilles accélère leur sénescence et limite la formation de nouvelles feuilles photosynthétiquement actives.

 

Un programme de sélection à partir de la variété-population Gabès est en cours. L'utilisation exclusive de cette variété dans l'obtention de variétés synthétiques s'avère la plus logique.

Ces nouvelles variétés, tout en gardant les caractéristiques générales de Gabès, auront une supériorité du point de vue de la qualité fourragère, de la persistance et de la productivité. Néanmoins, d'autres sources de tolérance à la salinité peuvent être recherchées, en particulier dans les populations oasiennes, d'où la nécessité de faire des prospections dans les zones de culture de la luzerne du sud tunisien. 


04/03/2013
0 Poster un commentaire

Populations sahariennes et stress hydrique

QUELQUES POPULATIONS SAHARIENNES DE LUZERNE PERENNE (Medicago
Sativa L.) FACE A UN STRESS HYDRIQUE

 

Chaabena et al

Revue des BioRessources

Vol 1 N 2 de Décembre 2011

Page 36 à 48

 

Conclusion

En regroupant tous les résultats, grâce à  l’ACP et la CAH, quatre groupes distincts se démarquent :

Groupe 01: Italie comme une population à très faible résistance à la sécheresse.

Groupe 02 : Janet, In Salah, Hassi Laabid, Ouargla et Saoudienne comme des populations à faible résistance à la sécheresse.

Groupe 03 : Aoulef et Tamantit comme des populations ayant une résistance moyenne à la sécheresse.

Groupe 04 : Chott, Hassi Ben Abdallah, Blidet Amor, Temacine, Nezla, Meggarine et Lioua comme des populations à résistance élevée à la sécheresse.

 

Ces résultats obtenus nous permettraient de choisir les populations les plus adaptées au déficit hydrique pour les planter dans des zones où les périodes de sécheresse sont longues et où il y a un déficit en eau d'irrigation ou présentent un sol salin (vu  que la sécheresse ou la salinité, bien que faisant intervenir des processus différents, mais engendrent la même finalité qui est le manque d'eau disponible pour les cellules végétale). Mais il faudrait étudier la productivité de la population choisie dans ces conditions.


03/03/2013
0 Poster un commentaire

Stress hydrique

Réponse de la luzerne (Medicago sativa L) au stress hydrique et à la profondeur de semis

  

Mémoire de magistère en sciences agronomiques 

Soutenu publiquement le 22 Février 2006

à l'université AL HADJ LAKHDAR de Batna.

par Mme HIRECHE YASMINA née ADJAL 

83 pages

 

02 variétés utilisées: Dessica (Australie) et Moapa (USA)

 

 

Conclusion

 (…) L’accommodation à la restriction d’eau s’est traduite par une diminution de la biomasse sèche aérienne. Cette diminution est d’autant plus importante que le stress est plus sévère. La réduction de la biomasse sèche aérienne est la conséquence d’une diminution du poids sec des feuilles et du poids sec des tiges avec maintien du rapport poids sec des feuilles / poids sec des tiges constant et donc une conservation de la qualité alimentaire. En réalité, cette accommodation par baisse de production tend à minimiser le besoin en eau de la plante. Les caractères physiologiques mesurés traduisent également une tolérance au manque d’eau dans le sens où il y a eu:

- maintien de la teneur en chlorophylle : signalons cependant pour ce paramètre, une différence variétale pour le rapport chl a /chl b traduisant une meilleure tolérance chez la variété moapa

- maintien d’une turgescence relative élevée au niveau foliaire qui est souvent liée à la capacité d’ajustement osmotique - un taux de proline nettement plus élevé chez les deux variétés par rapport à leurs témoins non stressés.

- une augmentation de la teneur en sucres solubles foliaires chez la variété dessica et chez la variété moapa en stress modéré. La détermination de la teneur en sucres solubles chez cette même variété en stress prononcé nous fait penser à une orientation des sucres vers les racines. 

Pour le deuxième aspect de ce travail, (profondeur de semis), les résultas montrent qu’une profondeur allant jusqu’à 4cm, lorsque le sol est suffisamment humecté, ne présente pas de contrainte pour la plante. Cette profondeur n’a engendré aucune variation significative sur les traits morphologiques et physiologiques. Elle permet, en outre, d’éviter les inconvénients d’un semis superficiel. Elle semble plutôt convenir aux deux variétés étudiées en favorisant légèrement la croissance en hauteur. 

Les graines ayant été enfoncées plus profondément seraient mieux protégées et profiteraient d’avantage de l’humidité du sol. 

Les possibilités de l’extraction de l’eau étant étroitement liées à la dynamique de croissance des racines (Richards et Passioura ; 1981), ceci ouvre la voie à une étude approfondie du système racinaire avec des humidités de sol différentes. 

Nous pensons qu’il serait intéressant d’envisager l’implantation de ces deux variétés pour la création de prairies artificielles destinées à l’alimentation du bétail ainsi qu’à l’utilisation de leurs ressources génétiques pour l’amélioration de la tolérance de la luzerne à la sécheresse.

 


03/03/2013
0 Poster un commentaire