Processus Luzerne déshydratée
Source naturelle de protéine, la luzerne est utilisée comme fourrage pour les animaux depuis plus de 9 000 ans.
La déshydratation, procédé unique de séchage, permet la conservation et la préservation des qualités nutritives de la plante fraîche.
L’amélioration constante des techniques de déshydratation, de stockage et d’homogénéisation a permis la diversification des qualités proposées, ouvrant la consommation de la luzerne à toutes les espèces animales.
1 La récolte
Le respect du calendrier de récolte est un élément fondamental de qualité. Il est établi afin d’optimiser l’exploitation de la plante en fonction de son stade végétatif.
2 Le préfanage
Procédé qui consiste, par séchage naturel, à faire baisser le taux d’humidité moyen de la luzerne avant de la déshydrater, sans en altérer les qualités nutritionnelles.
3 La déshydratation
Ramenées entre 75 % et 50% d’humidité, les luzernes préfanées sont acheminées vers l’atelier de déshydratation, où elles sont séchées dans un tambour sécheur rotatif.
Grâce à un courant d’air chaud (ente 250 et 600°C en entrée de sécheur, en fonction de l’humidité du produit), ces luzernes sont amenées à 10 % d’humidité puis broyées.
4 La fabrication des qualités commerciales
La luzerne déshydratées en pellets.
Le broyage
A la sortie du tambour sécheur rotatif les luzernes sont broyées.
La farine obtenue passe dans des presses à granuler pour être agglomérée en pellets ou bouchons de différents diamètres - 4 mm ou 6 mm ou 16 mm.
La luzerne ainsi déshydratée est orientée vers nos silos où elle est homogénéisée, stockée et formulée pour obtenir nos spécialités commerciales.
Le passage en silo
Permet de gérer la variabilité des qualités réceptionnées (coupes et productions des usines)
- L’homogénéisation:
Consiste à mélanger les différentes qualités de luzerne réceptionnées pour obtenir des lots homogènes.
- Le stockage:
Les lots homogénéisés sont contrôlés, analysés, identifiés et stockés dans des cellules dédiées.
- La formulation:
La formulation, par mélange des différents lots homogénéisés (aux qualités identifiées et répertoriées), permet la fabrication de nos différentes spécialités commerciales qui seront garanties par contrat.
Les fibres en balles : luzerne brins longs en balles
A la sortie du tambour sécheur, les luzernes séchées non broyées sont orientées vers des presses à coffre pour être compactées sous forme de balles de 370 kg.
La luzerne brins longs et granulés en balles
Pour la fabrication du RUMIPLUS ou RUMIPLUS SPECIAL MASH, les fines (feuilles de luzerne riches en protéine), sont récupérées, triées, granulées (en pellets de 6 mm) et réintroduites dans des balles de 420 kg.
Source : http://www.desialis.com
LA RECOLTE DU FOIN DE LUZERNE
Visite chez M. Farid Larbi Cherif à Larbaa, wilaya de Blida
En collaboration entre M. Larbi Chérif Farid, agriculteur et fils d’éleveur à Larbaa, et le groupe d’appui aux éleveurs laitiers (GAPEL) de Blida, une journée technique complètement pratique a été organisée en date du 22 juillet 2014. Malgré les fortes températures et le Ramadhan, certains éleveurs sont venus de communes éloignées pour assister à l’opération de la récolte de la luzerne pour une conservation en foin.
Parcelle de luzerne avant récolte
La culture semée en septembre 2013 sur une surface de 3 ha a été une grande satisfaction pour la famille Larbi Chérif. Grâce à la luzerne, le cheptel n'a pas manqué de fourrages verts cette année, en particulier en ce début de cet été, contrairement aux années passées où une période creuse était obligatoire entre la fin de l'exploitation du trèfle et la première coupe du sorgho-fourrager.
La récolte du sorgho fourrager
Au mois de mai dernier, la visite sur la parcelle a laissé les visiteurs impressionnés. Laissons place aux photos.
Bientôt la 3ème fauche en vert de l'année 2014
La fauche terminée et ramassée, l'irrigation reprend
Répondre aux besoins en eau de la plante
Une portée du jet d'eau d'un diamètre de 12 mètres
Après la visite du mois de mai, une coupe en vert au mois de juin a eu lieu. Nous sommes déjà au mois de juillet, le stade est atteint pour une autre coupe, la cinquième de l'année 2014.
Farid, le responsable des cultures, tenant compte de l'excédent en fourrage vert au niveau de l'exploitation - le sorgho fourrager est en première coupe - il décide de mettre une surface de 02 ha de luzerne en foin. En coordination avec les conseillers du GAPEL de Blida, il procéde à la fauche en date du 20/07/2014. Le lendemain matin, l’opération andainage est réalisée. Au troisième jour, le bottelage est entamé. En l'espace de trois jours la récolte est terminée et la parcelle n'attendait qu'une nouvelle irrigation.
Des plants de luzerne, stade boutons floraux
La récolte doit se faire en réalité au stade boutons floraux. A ce stade quelques plants sont déjà en début floraison.
Quelques plants déjà en floraison
Après la fauche, à la faucheuse rotative, le fourrage a été laissé étaler sur le champ durant toute la journée.
Le lendemain, à l'aide d'un râteau faneur et à une vitesse très lente, l'andainage est effectué.
Râteau faneur à toupie
PRENDRE SOIN: NE PAS PERDRE LES FEUILLES
L'andainage du fourrage
Un andain: 4 à 6 passages de la faucheuse, en fonction de la densité, sont rassemblés par andain.
Le bottelage avec une ramasseuse-presse
Bottelage du foin de la luzerne
Farid supervisant l'opération de bottelage
Un éleveur s'intéressant à la qualité du foin de luzerne
Une vue d'ensemble de la parcelle à la fin du bottelage
La pesée des bottes de foin
Le rendement de la récolte a été de 29 quintaux par hectare pour cette coupe soit 130 bottes/ha pour un poids moyen de 22.5 kg/botte. Il s'agit là d'un bon rendement vu que la moyenne de rendement/coupe en Algérie se situe en moyenne à 18 quintaux soit 80 bottes/ha.
Félicitations Farid!
Ce fut une journée instructive et passionnante
Reportage réalisé par Youcef BATEL
Partenaire de la rédaction du blog, le 24.07.2014
La luzerne : une plante noble et généreuse
C'est un grand honneur de rédiger le premier article de ce blog dédié à cette noble et combien généreuse plante que l’on appelle communément la luzerne pérenne et qui porte le nom scientifique Medicago sativa L.
Plante fourragère connue depuis plus de 9000 ans en Asie de l'Ouest, il semblerait qu'elle a été introduite en Afrique du Nord par les arabes. Son expansion à travers le monde entier s’est réalisée particulièrement au cours des deux derniers siècles. Actuellement, on compte 33 millions d’hectares dans le monde dont plus de 13 millions aux Etats Unis d'Amériques, 8 millions en Europe et aussi 8 millions en Amérique du Sud.
La culture de la luzerne suit la présence du cheptel et plus particulièrement le cheptel bovin. Une vraie symbiose. Elle est consommée en vert, en foin, en déshydratée et aussi en ensilage. C’est un aliment de qualité très recherché qui permet de bons rendements laitiers.
Au Maghreb Arabe en général et en Algérie en particulier, les surfaces réservées à cette espèce restent insignifiantes par rapport aux besoins du cheptel existant. Plusieurs expériences de développement de cette culture, sur de grandes surfaces, ont eu lieu en Algérie depuis 1962, date de l’indépendance du pays, en particulier au niveau des bassins laitiers mais malheureusement cinquante ans après, les résultats sont dérisoires. Entre-temps beaucoup d’acquis se sont évaporés.
La luzerne s'adapte bien en Algérie. Elle produit un fourrage de qualité avec des rendements intéressants. Pourquoi donc son développement piétine ? Sa surface reste éparpillée au niveau de plusieurs régions. Au sud et à l’extrême sud du pays, la luzerne reste cultiver à la méthode traditionnelle et le plus souvent au niveau des Oasis. Au nord, la luzerne est rare. Des tentatives ont été menées ces dernière années, au niveau des hauts plateaux, mais peu d'échos sur les résultats.
La culture de la luzerne est aussi une grande inconnue pour beaucoup d’éleveurs. Il y a aussi une nouvelle génération d’éleveurs qui connaît très peu l'expérience passée sur les cultures fourragères. Par ailleurs, des griefs y sont cités : c’est une culture pérenne, occupant donc le sol pendant plusieurs années, sa semence est indisponible sur le marché ou son prix est excessif, elle exige beaucoup d’eau dans certaines régions connues par la faiblesse de la pluviométrie, elle est attaquée par des ravageurs, des insectes nuisibles et des maladies, etc.
Plusieurs organismes de l’Etat ont travaillé et travaillent encore sur le développement de cette espèce mais très souvent ce travail colossal mené par des structures de recherche, instituts et universités, complété par d’autres chargées de la vulgarisation n’a pas encore permis à cette culture de prendre la place qui lui revient.
Des contraintes existent certes mais posons-nous avant tout un certain nombre de questions. Connaît-on bien cette merveilleuse légumineuse ? Ses exigences ? L’itinéraire technique adéquat selon les sols et les régions ? A-t-on suffisamment vulgarisé cette culture ? A-t-on donné suffisamment de moyens pour sa vulgarisation?
Sans trop s’étaler, la recherche fondamentale et appliquée sur cette espèce doit être poursuivie et à une plus large échelle, l'Algérie est un grand pays avec des caractéristiques pédo-climatiques différentes de région en région. La vulgarisation doit aussi continuer en améliorant ses techniques de transfert de messages grâce aux nouveaux moyens de communication.
C'est dans le même esprit que ce blog est crée. Il devra permettre des échanges entre les intéressés et indirectement faire mieux connaître "La reine des fourrages".
Un blog dédié à la luzerne en Algérie est né. C’est déjà un premier pas pour le développement de la luzerne en Algérie.
Youcef Batel
Le 23.02.2013