La Luzerne en Algerie

La Luzerne en Algerie

Stress hydrique

Réponse de la luzerne (Medicago sativa L) au stress hydrique et à la profondeur de semis

  

Mémoire de magistère en sciences agronomiques 

Soutenu publiquement le 22 Février 2006

à l'université AL HADJ LAKHDAR de Batna.

par Mme HIRECHE YASMINA née ADJAL 

83 pages

 

02 variétés utilisées: Dessica (Australie) et Moapa (USA)

 

 

Conclusion

 (…) L’accommodation à la restriction d’eau s’est traduite par une diminution de la biomasse sèche aérienne. Cette diminution est d’autant plus importante que le stress est plus sévère. La réduction de la biomasse sèche aérienne est la conséquence d’une diminution du poids sec des feuilles et du poids sec des tiges avec maintien du rapport poids sec des feuilles / poids sec des tiges constant et donc une conservation de la qualité alimentaire. En réalité, cette accommodation par baisse de production tend à minimiser le besoin en eau de la plante. Les caractères physiologiques mesurés traduisent également une tolérance au manque d’eau dans le sens où il y a eu:

- maintien de la teneur en chlorophylle : signalons cependant pour ce paramètre, une différence variétale pour le rapport chl a /chl b traduisant une meilleure tolérance chez la variété moapa

- maintien d’une turgescence relative élevée au niveau foliaire qui est souvent liée à la capacité d’ajustement osmotique - un taux de proline nettement plus élevé chez les deux variétés par rapport à leurs témoins non stressés.

- une augmentation de la teneur en sucres solubles foliaires chez la variété dessica et chez la variété moapa en stress modéré. La détermination de la teneur en sucres solubles chez cette même variété en stress prononcé nous fait penser à une orientation des sucres vers les racines. 

Pour le deuxième aspect de ce travail, (profondeur de semis), les résultas montrent qu’une profondeur allant jusqu’à 4cm, lorsque le sol est suffisamment humecté, ne présente pas de contrainte pour la plante. Cette profondeur n’a engendré aucune variation significative sur les traits morphologiques et physiologiques. Elle permet, en outre, d’éviter les inconvénients d’un semis superficiel. Elle semble plutôt convenir aux deux variétés étudiées en favorisant légèrement la croissance en hauteur. 

Les graines ayant été enfoncées plus profondément seraient mieux protégées et profiteraient d’avantage de l’humidité du sol. 

Les possibilités de l’extraction de l’eau étant étroitement liées à la dynamique de croissance des racines (Richards et Passioura ; 1981), ceci ouvre la voie à une étude approfondie du système racinaire avec des humidités de sol différentes. 

Nous pensons qu’il serait intéressant d’envisager l’implantation de ces deux variétés pour la création de prairies artificielles destinées à l’alimentation du bétail ainsi qu’à l’utilisation de leurs ressources génétiques pour l’amélioration de la tolérance de la luzerne à la sécheresse.

 



03/03/2013
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